Nos conseils pour acheter des produits reconditionnés en limitant les risques

Les entreprises publiques ou privées, les collectivités territoriales, les organismes, etc. ont un avantage que n’ont pas les particuliers et qui leur permet de se prémunir de certaines arnaques à l’achat de produits reconditionnés : leurs besoins supérieurs et leur recours à des vendeurs professionnels.

En effet, alors qu’il est plus simple pour un particulier de faire les frais d’une malfaçon pour l’achat d’un smartphone soi-disant reconditionné, cela s’applique plus difficilement à une entreprise qui souhaite renouveler tout ou partie de son parc informatique.

Pour autant, cela ne signifie pas que l’achat de produits reconditionnés en quantité relativement importante est entièrement sécurisé et exempté de mauvaises intentions (appareils non conformes, volés, en mauvais état, etc.). C’est pourquoi nous avons choisi de traiter de cette problématique dans notre guide pratique des produits reconditionnés.

Nous vous proposons de découvrir nos conseils et astuces pour sécuriser au maximum vos processus d’achats éco-responsables, et plus spécialement les produits reconditionnés.

Comment limiter les risques liés à l'achat de produits reconditionnés ?-1

Connaître et vérifier les garanties à l’achat

Que l’on achète des produits neufs, d’occasion ou reconditionnés, il faut savoir que tous les consommateurs sont protégés par des garanties légales définies dans le Code de la consommation ou le Code civil. C’est notamment le cas de la garantie légale de conformité et de la garantie des vices cachés.

  1. La garantie légale de conformité permet aux consommateurs d’être remboursés ou de faire échanger tout produit reconditionné reconnu non conforme à l’achat. Cela peut concerner un défaut de fabrication visible, un moins bon état que ce qui était annoncé, la non-conformité du montage ou de l’installation convenue entre les deux parties, etc. Cette garantie couvre une période de 6 mois après l’achat, contrairement aux 24 mois classiques pour un produit neuf.
  2. La garantie des vices cachés concerne donc les défauts de fabrication, ou tous vices non détectables à l’achat et pourtant présents, et surtout non stipulés dans l’annonce ou la description du produit. Le vendeur peut en avoir volontairement omis l’existence ou ne pas en avoir connaissance. À la découverte du vice caché, l’acheteur dispose de 2 ans pour demander la réparation du préjudice (remplacement, réparation ou remboursement) et prouver son accusation. 

Ces deux garanties sont légales et par conséquent s’appliquent systématiquement à tous les vendeurs professionnels. Toutefois, les fabricants ou revendeurs de produits conditionnés peuvent également choisir de proposer des garanties supplémentaires, pour prouver leur sérieux et assurer de leur engagement à la satisfaction du client (comme un service après-vente). 

Ainsi, ils peuvent, preuve à l’appui, certifier la réalisation d’un contrôle complet lors du reconditionnement de leurs appareils (tests, réparation, remise à neuf, etc.). À cette fin, ils peuvent mettre en avant des labels qualité. Mais attention avec l’utilisation de labels. Il n’existe à ce jour aucun label propre au reconditionnement. Néanmoins, il y en existe en ce qui concerne l’engagement écologique, comme le label NR pour le numérique responsable, ou les labels ISO, gage de sérieux. 

Enfin, les revendeurs peuvent également proposer une garantie commerciale (généralement payante) couvrant un ensemble de situations et pouvant être une preuve de confiance et de bonne foi. Cependant, il convient de bien en détailler le contenu et les conditions avant de signer le contrat.

Bien choisir le vendeur de produits reconditionnés

Dans la majorité des cas, les entreprises et collectivités (au sens large) ont principalement recours à des vendeurs professionnels, soit parce que leurs processus les y obligent, soit pour des questions de TVA et de déduction des charges. Même s’il s’agit d’une sécurité supplémentaire, cela n’est pas suffisant. Les arnaques ou autres malfaçons existent aussi dans le milieu professionnel. Aussi, bien choisir un revendeur devient capital pour se prémunir de tous risques, comme :

  • travailler avec des revendeurs ou des distributeurs officiels de fabricants reconnus (Adobe, Apple, Microsoft, etc.) ;
  • collaborer avec des vendeurs par des plateformes professionnelles spécialisées dans la vente de produits reconditionnés ;
  • vérifier la notoriété des vendeurs sélectionnés (avis d’autres clients, vérification de l’existence légale de l’entreprise via des services comme société.com, etc.) ;
  • favoriser l’économie locale et les circuits courts en choisissant des vendeurs physiques et de proximité ; 
  • acheter des appareils reconditionnés à des vendeurs professionnels ou plateformes qualifiées situés en France. 

Au choix du vendeur s’ajoute également celui du niveau de la prestation de service, comme la quantité et la qualité des informations relatives à l’état des produits et le niveau de garanties fournies. En outre, il est recommandé de choisir exclusivement les vendeurs proposant des modes de paiement sécurisés, avec des moyens de recours pour les consommateurs en cas de malfaçon ou arnaque. 

Pour finir, les acheteurs doivent également vérifier certains critères propres aux appareils permettant de sécuriser davantage les achats reconditionnés.

Comment limiter les risques liés à l'achat de produits reconditionnés ?-2

Vérifier les critères inhérents aux produits reconditionnés

Dernier point important à vérifier pour sécuriser ses achats reconditionnés : les produits en eux-mêmes. Cette vérification passe par l’observation de différents critères, dont voici quelques exemples : 

  • vérifier l’authenticité des appareils, afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas de contrefaçons (numéros IMEI pour les smartphones, numéros de série pour un ordinateur, etc.) ;
  • s’assurer de la conformité des performances entre ce qu’indique le site du fabricant (grâce au numéro de série par exemple), les informations techniques dans la description du matériel, et les informations contenues dans l’appareil (dans les informations légales et les caractéristiques techniques) ;
  • s’assurer de l’état général du matériel reconditionné lorsque cela est possible (d’où l’intérêt de pouvoir se rendre sur place) ;
  • interroger le vendeur quant aux opérations de remise à neuf effectuées (changement de l’écran ou de la batterie, suppression des données contenues sur l’appareil, mises à jour du système d’exploitation, etc.).

Par exemple, lors de l’achat de téléphones portables reconditionnés (smartphone ou iPhone), il est indispensable de vérifier que la batterie est neuve. Sachant que la durée de vie moyenne d’une batterie de téléphone est de 2 ans, son remplacement lors du reconditionnement est donc une base minimum. De plus, le revendeur doit pouvoir émettre des documents prouvant le remplacement.

Tout ce qui précède peut faire peur aux néophytes des achats reconditionnés. Ceci étant dit, le secteur du réemploi de matériel et du reconditionnement connaît un profond essor à l’heure actuelle. L’impact écologique de la fabrication de matériels électroniques est tel que les mentalités évoluent et que de nouvelles pratiques se développent pour réduire le gaspillage, la surconsommation et la gestion des déchets des produits technologiques. 

Aujourd’hui, même s’il existe toujours des risques d’arnaques et de contrefaçons, de plus en plus de revendeurs, conscients des enjeux et des intérêts, s’engagent dans des process qualité pour sécuriser les achats d’une part, mais aussi pour rassurer les consommateurs et les prémunir de tout risque. Trouver un fournisseur de confiance est désormais à la portée de tous. 

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