La minimisation des impacts écologiques liés à l’impression
Le numérique et la dématérialisation des échanges ont été une révolution technologique dans notre quotidien comme dans notre environnement d’entreprise.
Les bonnes pratiques responsables liées à l’utilisation de nouveaux appareils numériques, qu’elles soient liées à la vie en entreprise ou au cercle privé et domestique, doivent désormais devenir des réflexes, afin que l’impact écologique de nos nouveaux modes de consommation reste limité et donc durable.
Dans le travail quotidien comme dans la sphère privée, l’impression de documents ou de photos relève parfois d’automatismes, et les éléments nécessaires à une impression sont souvent utilisés sans même avoir fait l’objet d’une considération particulière (papier, encre, énergie, technologie).
Ces éléments (appareils ou consommables) ont nécessairement un impact à l’échelle d’un foyer, d’un bureau, d’une entreprise, d’un ensemble de collaborateurs ou d’individus qui, par leur pluralité, impactent leur environnement direct et indirect. Alors, comment réduire cette empreinte et ainsi limiter les déchets et les consommations énergétiques parfois superficielles ?
L’impression écologique par excellence est celle qu’on ne produit pas
Bien qu’une telle phrase se relègue aisément aux banalités convenues, elle désigne une réflexion qui, par son existence, impactera vertueusement l’environnement. Cette simple question, posée a priori, peut dès lors inciter à ne pas imprimer des documents ou des photos.
Parfois, à s’interroger sur la nature nécessaire ou non de certaines choses, on parvient à une meilleure gestion de la production de certains documents. Par exemple, à la question « est-il nécessaire que le mail reçu en 3 pages soit imprimé sur 3 feuilles, alors que la dernière ne contient aucune information liée au mail en question », on s’aperçoit vite que la dernière page en question, en plus d’être inutile à imprimer, n’ira que remplir une corbeille souvent trop rapidement garnie. C’est déjà 33 % d’économie de papier, d’encre et d’énergie.
Poussant cette réflexion plus loin, certaines entreprises en sont arrivées à la conclusion que la majorité de leurs impressions (pour ne pas dire la quasi-totalité) étaient non pas nécessairement inutiles, mais tout au moins à 95 % évitables. Alors, l’insertion de produits et d’outils numériques a fait son apparition au milieu des pratiques usuelles, et l’impact de l’impression a drastiquement diminué. Les résultats sont sans appel :
- moins d’imprimantes, donc moins de frais de maintenance ;
- moins de papier ;
- moins de cartouches d’encre ;
- plus d’autonomie dans la gestion des pannes des équipements.
En revanche, les supports qui permettent de tels résultats (tablettes, ordinateurs, smartphones, écrans supplémentaires) consomment également de l’énergie, et le gain réalisé d’un côté sert à faire face aux nouveaux besoins énergétiques de l’autre côté.
Pour un particulier, bien qu’au sein d’un foyer les besoins soient différents et généralement inférieurs, ce type de réflexion peut amener des économies peu flagrantes, mais la démarche doit être la même qu’au bureau ou à l’école.
L’impression, une solution inévitable, mais qui peut devenir écoresponsable
L’heure est à la prise de conscience écologique. Les pouvoirs publics, les associations, les scientifiques et le grand public ont adopté cette réalité au sein de nombreuses organisations, et l’écologie est désormais un enjeu courant.
En France, il y a même une agence de la transition écologique, l’ADEME, qui émet les recommandations concernant les aspects d’une prise en considération écologique et vertueuse des modes :
- de recherche et de développement ;
- de fabrication ;
- de distribution et de stockage ;
- de consommation ;
- de recyclage.
Concernant les enjeux de l’impression écologique, il existe 4 grands axes d’amélioration.
L’aspect technologique
Les innovateurs ont pu mettre au point une solution technologique d’impression sans eau, évitant ainsi le rejet de COV (composés organiques volatils), tout en réduisant les déchets et en augmentant la palette des couleurs utilisées.
Les encres écologiques
Les encres forment la base de la technologie d’impression. Leurs composés nocifs (souvent à base de dérivé de pétrole) sont remplacés peu à peu par des composants organiques, comme le soja ou les légumes. Les cartouches peuvent également faire partie du cycle de recyclage.
Le papier, support indissociable
Après l’encre bien évidemment, le papier est le grand protagoniste des solutions d’impression. Il peut désormais être issu du recyclage grâce au traitement des fibres qui, elles aussi, peuvent être biosourcées et même d’origine végétale, autre que le bois traditionnel.
Matériel d’impression
L’appareil d’impression peut également s’inscrire dans un cycle vertueux et responsable. Des labels ont d’ailleurs réussi à classifier les performances des imprimantes (Energy Star, Blue Angel) idéalement peu énergivores. Ces dernières contribuent à la diminution des rejets gazeux, à une faible consommation en veille, à une diminution de l’obsolescence programmée, aux composants recyclables, etc.
L’impression responsable : une solution simple
Nous l’avons vu, les solutions existent pour une impression plus vertueuse, éco-responsable et avec moins de carbone. Il suffit d’étudier les modes de consommation d’impression au sein de l'entreprise et de dresser un bilan de l’aspect obligatoire ou non des impressions réalisées.
De là, une hiérarchisation des besoins peut en découler : superflue, pratique, indispensable ou cruciale. Une fois ce tri effectué, il reste à mettre en place les solutions existantes pour optimiser de manière écologique les impressions nécessaires ou jugées comme telles. Les papiers, l’encre, les imprimantes et le matériel d’impression, les technologies utilisées, etc., tout permettra de réduire l’impact des impressions.
Cependant, un bémol peut concerner le recyclage. Ce principe, bien que vertueux et responsable dans sa conception, n’en reste pas moins énergivore. En effet, la plupart des cycles de retraitement des matières nécessitent une énergie non négligeable (thermique ou électrique). De plus, c’est parfois à l’aide de carburants fossiles (pétrole, gaz, charbon) et de produits nocifs (recyclage au chlore pour le papier) que les industries du recyclage arrivent à donner une seconde vie aux choses.
L’objectif écologique des impressions : ne pas hypothéquer la performance
Imprimer est devenu une habitude depuis Gutenberg (1400-1468). C'est un outil de travail, une arme pour les idées, un art, etc. Parallèlement à cela, l’impact de l’impression nous alerte sur notre responsabilité personnelle et collective auprès de notre environnement et des autres.
Notre empreinte n’est pas sans conséquence et l’avenir nous impose de réagir aujourd’hui pour demain et les générations à venir. Que ce soit à l’échelle d’un particulier comme d’une entreprise, il est nécessaire de bien garder à l’esprit que tout déchet, tout matériel, tout consommable fait partie d’un cycle, dans lequel nous devenons un déclencheur lorsque nous imprimons.
Mais, au-delà de cela, lorsque la prise de conscience est effectuée et que les automatismes sont adoptés, il faut également réaliser que l’impression reste une solution pratique, performante et matérielle à des problèmes rencontrés comme à des envies formulées. Alors, que ce soit pour le plaisir d’un particulier ou la performance d’une entreprise, l’impression n’est pas à proscrire. Elle doit juste être abordée de manière raisonnable, réfléchie et éco-responsable.
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