Serveurs reconditionnés : les différents points de contrôle

Une entreprise peut se tourner vers l'acquisition de serveurs et de matériel électronique ou informatique reconditionnés pour effectuer des économies ou dans une logique d'achats responsables. Celle-ci vise à favoriser les circuits engagés dans une démarche RSE et d'économie circulaire. L'objectif ? Diminuer l'impact environnemental des produits informatiques en augmentant leur durée d'usage et diminuant ainsi le nombre de déchets émis et le gaspillage de fournitures pouvant être réutilisées. L'acquisition d'hardware d'occasion doit cependant faire l'objet d'une sélection rigoureuse afin de garantir sa viabilité et sa qualité.

Dans notre guide des produits reconditionnés, nous nous sommes à la fois intéressés aux circuits de recyclage et aux modalités de réutilisation des ordinateurs. Ici, l'objectif est de se centrer sur les modalités de choix des serveurs reconditionnés. Quels tests et points de contrôle et de sécurité doivent être vérifiés avant leur achat ? Quels sont les composants à tester avant d'acquérir du matériel informatique et électronique reconditionné ? Zoom sur le contrôle qualité des serveurs reconditionnés.

Quels sont les points de contrôle effectués sur les serveurs reconditionnés ?-1

Les points de contrôle : des étapes de tests incontournables

Reconditionner un serveur ou du matériel IT nécessite la mise en place de tests permettant de vérifier la capacité de l'équipement IT en question à être réutilisé. Après une phase de nettoyage du matériel, de l'élimination des données stockées en son sein et de sa réparation, il est nécessaire d'effectuer différentes vérifications garantissant la viabilité de chaque élément hardware et virtuel (pilotes, OS, configurations système et drivers, etc.). Ces différents tests ainsi effectués sont appelés points de contrôle.

Les tests effectués doivent faire l'objet de l'émission d'un rapport technique détaillé, renseignant sur :

  • l'état de chaque composant électrique ou électronique ;
  • le type d'OS installé dans le serveur ;
  • les différents drivers et pilotes intégrés lors de la configuration du serveur ;
  • les différentes configurations logicielles mises en place lors du reconditionnement.

Cette rigueur dans les tests est nécessaire pour rassurer les acheteurs souvent méfiants vis-à-vis des produits informatiques reconditionnés. Le bon reconditionnement des serveurs profite à la fois à l'entreprise concernée et à la satisfaction de leurs clients, mais profite également et de façon plus globale à tous les acteurs de l'économie circulaire et responsable. En effet, la revente de serveurs de seconde main de qualité permet d'améliorer l'image des produits reconditionnés dans leur globalité et de tout le secteur économique y afférent.

Les différentes étapes de contrôle d'un serveur reconditionné

Les tests de contrôle conçus pour juger de la qualité d'un serveur reconditionné peuvent englober jusqu'à une cinquantaine de points de contrôle : du suivi des pièces matérielles jusqu'au déploiement et la configuration en passant par le contrôle du câblage électrique et d'alimentation. Le but est d'assurer la livraison de serveurs de qualités et sécurisés.

Le contrôle des composants hardware

Lors du recyclage et du reconditionnement d'un serveur, différents contrôles doivent être effectués pour tester la qualité des éléments électroniques qui le composent. Ces points de contrôle hardware concernent :

  • la carte mère : principal composant sur lequel sont rattachés tous les autres éléments du serveur ;
  • le processeur ou CPU : composant dédié aux calculs au sein d'un serveur, ses performances ont une influence directe sur le fonctionnement global du serveur ;
  • la RAM ou mémoire vive, sélectionnée en fonction de la carte mère. Lors d'une réparation ou d'un changement des barrettes de RAM, il faut vérifier leur compatibilité avec la carte mère ;
  • les disques durs (SSD ou HDD), qui servent au stockage des données ;
  • la carte réseau et connectivité : la carte réseau est intégrée à la carte et assure la connectivité au réseau local ;
  • la carte graphique, si elle existe.

Des contrôles supplémentaires peuvent être envisagés au niveau des différents ports (entrées et sorties) que peut contenir le serveur.

Le contrôle du circuit électrique et d'alimentation

La phase de contrôle des circuits électriques et d'alimentation vise à tester les capacités de mise en tension des serveurs et l'état des composants électriques intégrés au sein du serveur. Par ailleurs, la boîte d'alimentation doit être testée en fonction du nombre de disques durs que peut contenir le serveur. En effet, plus un serveur héberge un nombre important de disques durs, plus la puissance d'alimentation dont il a besoin pour fonctionner devient importante. Enfin, cette étape de contrôle prend également en compte les capacités de communication entre les différents composants hardware du serveur (carte mère avec les autres éléments notamment).

Le contrôle du déploiement et de la configuration

Une fois l'état du hardware vérifié, il est temps de se pencher sur les capacités de fonctionnement du serveur. Celles-ci concernent :

  • les capacités de connectivité du serveur ;
  • le listing des drivers et autres pilotes installés ;
  • la configuration du système d'exploitation attendu par le client (Windows, Linux, etc.) ;
  • la vérification des configurations des RAM, disques durs, processeurs, cartes graphiques, etc.

L'étape du déploiement et de la configuration peut être personnalisée généralement en fonction des demandes du client. En effet, les possibilités de personnalisation lors de l'achat de serveurs reconditionnés existent. Elles sont à définir lors de l'établissement du devis ou du cahier des charges avec le partenaire spécialisé dans le reconditionnement du matériel informatique et électronique.

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Les objectifs des points de contrôle d'un serveur reconditionné

Les serveurs destinés à être reconditionnés passent par une étape de nettoyage et de test de leurs composants et de leur configuration. Lorsqu'un test de composant hardware échoue, deux cas de figure s'imposent après estimation du coût de remplacement de la pièce en question. Si le coût de la réparation présente un prix élevé et non rentable à l'entreprise cliente, le serveur est considéré hors d'usage. Ses composants fonctionnels et en état d'être réutilisés peuvent être récupérés pour profiter à d'autres serveurs. Lorsque le prix de la réparation est raisonnable, celle-ci est effectuée. Les éléments concernés par cette mise à jour de l'appareil doivent repasser par les mêmes tests avant de déterminer la capacité du serveur reconditionné à être revendu. Il est à noter que le terme réparation peut englober à la fois la réparation du composant en question ou son remplacement.

Pour conclure, la revente ou l'achat de serveurs reconditionnés nécessite des preuves validant ses capacités fonctionnelles. Cela passe par la mise en place d'une batterie de tests ou de points de contrôle de la part de l'entreprise proposant ce service. Ces étapes de vérification répondent à un impératif non négligeable : celui de rassurer l'acquéreur souhaitant acheter ce type de produits. 

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